Alive and Kicking

Dinner-time-photo-H-Mabire-600x450Fortement ralenti dans la nuit de samedi à dimanche dernier par une zone perturbée, Campagne de France a vu revenir par l’ouest nombre de concurrents d’autant plus redoutables que naviguant à bord de voiliers théoriquement plus rapides que le Pogo 40S2 d’Halvard et Miranda. Et pourtant, alors que pas moins de 7 voiliers se disputent aujourd’hui la troisième marche du podium, dans un radius d’une petite trentaine de milles, c’est une nouvelle fois le voilier Normand aux couleurs de la marque des Maitres Laitiers du Cotentin qui tire ce matin son épingle du jeu en réoccupant la très provisoire troisième place du classement.

Pas plus Miranda que Halvard n’ont laissé bien longtemps la déception de voir fondre sur leur tableau arrière d’aussi redoutés protagonistes que Alex Pella et son Talès Santander ou Yannick Bestaven sur Watt and Sea s’installer à bord de Campagne de France. Avec le retour d’un alizé plus stable en force comme en direction, ils ont une nouvelle fois remis l’ouvrage sur métier, et si les écarts demeurent infimes, leur performance sur l’eau atteste de l’énergie, et du talent dépensé pour afficher une nouvelle fois ce matin les chiffres les plus parlants, avec plus de 13 nœuds de vitesse moyenne entre deux relevés, et la plus grande distance parcourue dans ce même laps de temps. A 200 milles dans le nord de l’archipel du Cap Vert, la bataille va toute la journée faire rage au sein de ce groupe d’acharnés, prompts à échanger les places au hasard des relevés servant à établir un bien éphémère classement. Le leader GDF Suez conserve ses 120 milles d’avance sur ce peloton de chasse. Il a accru son crédit face à son dauphin franco allemand de Mare, dans l’attente du grand arbitre de ce parcours vers le Brésil, le fameux pot au noir, ses grains piégeur, ses ralentissements imprévisibles et ses trombes d’eau.

Mot de la nuit signé Miranda :
“Nous prenons nos repas à l’heure qui convient , c’est a dire de préférence avant de manquer d’énergie et de préférence pas au milieu de changement de voile. Évidemment, ça arrive souvent. Le petit dej. ce matin était deux heures avant l’aube, car cela convenait. Ci-joint photo du repas du midi mangé a 16h. Pas de fourchette à bord. Une cuillère suffit pour manger.

On prend du repos en dehors de toute autre activité du bord, souvent interrompu pour un changement de voile ou toute autre raison. Pas de système de quart sur Campagne de France. Il y a quelqu’un à la barre en permanence, donc autres activités et repos doivent rentrer dans le temps non consacré à la barre. Voilà pour la vie domestique à bord d’un Class40 en vue des îles du cape Vert seulement 8 jours après le départ de Roscoff! Qui a dit que les Class40 étaient lents??”

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *