Ralentissement nocturne

Miranda-Horta1-600x450La vélocité des trois protagonistes revenus au contact du “gruppetto” mené par Campagne de France à la faveur voici 48 heures de la traversée d’une zone instable et perturbée, était depuis le départ crainte par Halvard et Miranda. Le duo de Campagne de France n’est ainsi guère surpris de se voir ce matin dépassés par les Talès (Plan Botin d’Alex Pella et Pablo Santurde), Watt and Sea (Plan Verdier de Yannick Bestaven et Aurélien Ducroz), et le plan Humlphreys Vaquita du duo autrichien Christof Petter et Andreas Hanakamp.

Si ces voiliers récents sont sur le papier plus puissants que le Pogo 40S2 d’Halvard et Miranda, c’est pourtant à la faveur d’un ralentissement inopiné, et à cette heure inexpliqué, qu’ils ont relégué le voilier aux couleurs de la marque des Maitres Laitiers du Cotentin en 6ème position. Aux pointages de la nuit, Campagne de France a en effet affiché, de longues heures durant, une vitesse de rapprochement entre 3 et 4 nœuds inférieure à celle de tous les protagonistes de ce peloton de chasse, qui réduit imperceptiblement l’écart avec le duo de tête composé de GDF Suez (Rogues-Delahaye) et Mare (Riechers-Brasseur). La journée apportera peut-être les explications de ce ralentissement qui a brutalement coupé le bel élan de Campagne de France, qui tenait si bien tête à tous ces voiliers de la nouvelle génération. Halvard et Miranda ont depuis repris le rythme soutenu qui est le leur depuis 9 jours. Mais dans une classe aussi homogène que celle des voiliers de 40 pieds, dans une configuration de course qui ne devrait pas changer avant les premières tribulations du pot au noir, jeudi prochain probablement, les hectomètres se paient chers, et le moindre fléchissement se traduit par une chute au classement général provisoire.

Les îles du Cap Vert sont à présent dans le sillage de Campagne de France. Les prochaines terres habitées ne se présenteront pas avant longtemps, matérialisées par l’archipel Fernando da Noronha au large de Recife, à quelques 800 milles de leur étrave. Le pot au noir, compte tenu des faibles écarts en tête de la course, peut jouer ce rôle d’arbitre si souvent observé dans les grandes courses transatlantiques ou circumnavigations. Nul doute qu’il est déjà dans tous les esprits, et que les glissements au vent de la flotte de voiliers comme Mare ou SNCF-Geodis (Amédéo-Tripon), ne sont pas innocents…


Mot de la nuit signé Halvard:

“Nuit pas facile, l’amure de spi a cassé en bout de bout-dehors. Par miracle nous avons sauvé le spi.”

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