Campagne de France 9ème à Itajaï

1JML1235-600x400Halvard Mabire et Miranda Merron ont franchi la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre à 2h 02’ 22’’ (heure française) à Itajaí au Brésil, soit 2j 02h 06’ 22’ après le vainqueur GDF SUEZ. Leur temps de course : 22j 23h 47’ 47’’. Leur vitesse moyenne sur le parcours théorique de 5 450 milles depuis Le Havre a été de 9,79 nœuds. Ils ont parcouru 5 610 milles sur l’eau à la vitesse moyenne de 10,17 nœuds.

Campagne de France prend la 9ème place d’une course qui comptait 26 concurrents au départ. Le sentiment à chaud du duo de skipper Anglo-Normand est, avec la joie d’arriver à bon port, la déception d”un classement peu en rapport avec leurs ambitions légitimes, et la frustration de ne pas avoir pu défendre leurs chances suite à la perte d’une voile d’avant indispensable durant la seconde moitié du parcours.

Halvard Mabire, skipper du Class40’ Campagne de France :
« Nous sommes naturellement un peu frustrés, pour nous et pour nos partenaires, car cette 9ème place n’est pas digne de ce que nous avons fait ces dernières années avec Campagne de France. La perte de notre spi médium nous a couté entre 50 et 60 milles par jour.  Nous n’avons pas eu une journée tranquille ! On a presque jamais pu aérer le bateau, faire sécher les affaires. Et la mer a tout le temps été agitée. Mais cela reste un beau parcours, sans se prendre la tête avec les options : c’était tout droit et rapide ! Dommage que ça parte par devant à chaque fois. Dommage aussi qu’on ne soit pas tous partis ensemble de Roscoff : les conditions météo ont été tellement défavorables aux poursuivants, dès le cap Finisterre. On a eu du monde à côté et ça, c’est vraiment une caractéristique des Class40’. On a hâte de recommencer. Même si on n’a jamais eu de répit, qu’on a tout le temps été mouillé, qu’on a toujours eu une mer très dure. Au Cap-Vert je n’avais jamais vu ça : des alizés très forts et une mer chaotique…”
Miranda Merron, co-skipper du Class40’ Campagne de France :
« Nous sommes déçus du résultat. Nous savions au départ du Havre qu’il y avait une bonne douzaine de prétendants à la victoire, mais nous espérions mieux tirer notre épingle du jeu. Nous avons été frustrés par la perte de notre spinnaker : cela nous a fait décrocher du groupe de tête. Ce fut une transat dure parce que les bateaux sont violents : on arrête pas de se cogner, de se faire secouer et mouiller… Je crois que tous les Class40’ ou presque vont arriver bien avant les meilleures prévisions d’avant départ : c’est dire s’ils sont véloces dans ces conditions de vent travers et portant. Je crois que je suis la première Britannique, et la première femme (Rires)…”

 

Le mot d’Halvard :
“Bonsoir

CAMPAGNE DE FRANCE se rapproche doucement de la ligne d’arrivée de cette Transat Jacques Vabre 2013.

Finalement nous avons, enfin, achevé la réparation de notre spi médium, qui a été aussitot envoyé dès les derniers points de couture finis. Un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais… On peut vraiment dire qu’il nous aura manqué celui-là, et son indisponibilité pour un long congé maladie nous a certainement coûté un paquet de places et engendré beaucoup de frustration.
Très peu de temps après l’avoir établi, comme nous pouvions nous y attendre, le vent a évidemment molli et c’est le grand spi léger qui l’a remplacé. N’ayant plus de drisse de spi et utilisant la drisse de gennaker, un peu plus basse, il  a le ventre qui traine par mer, mais ça le fait quand même. C’est donc lui qui nous tire gentiment en ce moment vers la ligne d’arrivée. On ne peut pas dire la dernière ligne droite, car il y aura certainement un empannage à faire, bien que nous ayons essayé d’anticiper au mieux depuis quelque temps déjà la trajectoire finale.
Qu’est ce qui nous passe par la tête lorsque l’on fini une course? Tout d’abord, il faut surtout sortir de son esprit ce que l’on n’a pas du tout envie de se remémorer. A savoir qu’il y a déjà un paquet de bateaux qui sont d’ores et déjà amarrés au port, ayant franchi la ligne avant nous. Pas la peine d’en rajouter, c’est déjà assez pénible comme cela. Donc on essaye de penser à autre chose. Il y a déjà les distances qui nous rapprochent du but. Par exemple, lorsqu’il reste environ 600 milles, on se dit qu’il ne reste plus qu’un Fasnet à faire. Et puis au fur et à mesure, quand les distance s’amenuisent, viennent les références de nos navigations les plus usuelles, pas forcément en course. 32 milles : Carteret-Aurigny. 25 milles : Carteret-Herm. 22 milles Carteret Dixcard bay à Sark. 12 milles : Carteret Gorey (Jersey). Etc…
Bon. On va la finir cette course. On fera le bilan plus tard. Tant que la ligne n’est pas franchie, tout peut arriver et il y a du monde qui pousse aux fesses. En tous cas nous sommes bien partis pour un tir groupé des équipages mixtes et des Carteretais dans cette Transat Jacques Vabre…
A plus tard.
CAMPAGNE DE FRANCE, à 9 milles de l’arrivée.

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