En approche du sud de la Tasmanie…
CAMPAGNE DE FRANCE approche du sud de la Tasmanie, et si nous continuons sur le cap que nous suivons actuellement, nous devrions passer à environ 135 milles de cette grande isle, située sous la pointe sud-est de l’Australie.
Le passage de la Tasmanie signifie que nous abordons la dernière “ligne droite” avant de nous engager dans le Détroit de Cook. Nous ne serons pas loin alors de franchir la barre symbolique des derniers 1000 milles de l’étape.
Quand je dis “ligne droite”, c’est vraiment une image, car la situation météo est actuellement si complexe pour cette fin de parcours, que notre route risque fort de ne pas ressembler du tout au plus court chemin d’un point à un autre, ce qui est la définition de la ligne droite.
Pour l’instant, nous bénéficions de conditions propices pour “recoller” un peu sur la tête de course. Mais il ne faut pas se faire trop d’illusions, nous allons nous ausi finir par tomber dans la zone de “merdasse” où évoluent actuellement Cessna et BSL. En attendant, il est appréciable que Eole essaye d’apprendre la politesse aux Kiwis, à savoir que lorsque l’on reçoit des invités chez soi, on ne se précipite pas devant comme des dératés, sans même prendre le soin de vérifier que ses hotes suivent bien. Ou alors, on les attend au moins sur le palier et on ne commence pas le repas sans la présence des invités. Espérons que la leçon porte ses fruits, mais avec les Kiwis, il y a du boulot avant de leur apprendre ces notions basiques de savoir vivre. Remarque, ce n’est pas de leur faute, dès qu’ils sont sur un bateau, il ne peuvent s’empêcher de tout faire pour qu’il aille le plus vite possible. Ce doit être par atavisme, sachant que l’immigration des Isles Britanique vers la Nouvelle Zélande s’est faite sur des bateaux à voiles, et non pas en 747.
Toujours est-il que nous essayons de profiter au mieux de cette conjoncture qui nous est pour l’instant favorable, et que nous cravachons dur CAMPAGNE DE FRANCE, afin d’essayer de combler une partie de notre retard.
Par contre, les conditions météo que nous avons actuellement ne sont pas aussi agréables que favorables. Nous évoluons dans une grisaiille permanente, agrémentée de pluie ou de bruine. Il ne fait pas trop froid, le vent étant du nord ouest, mais par contre il fait humide. C’est rien de le dire. Si nous continuons comme ça, nous allons arriver à Wellington avec de la mousse sur le côté tribord du mât et du bateau, comme il y en a chez nous sur la face nord de nos arbres et de nos vieilles pierres. Pas vu le Soleil depuis un bail. Heureusement que nous ne naviguons plus à l’astro.
Maintenant nous savons en permanence où nous sommes, grâce au GPS. Mais à l’époque, pas si lointaine, où nous ne faisions la navigation qu’au sextant, il ne fallait compter que sur l’estime pour savoir où nous nous trouvions lorsque le Soleil, ou tout autre astres habituellement utilisé pour la navigation astronomique, étaient invisibles pendant plusieurs jours. Et nous ne nous sommes jamais perdus.
De nos jours, si la tâche de savoir où nous sommes s’est simplifiée pour le navigateur, on ne peut pas dire que son travail se soit vraiment allégé pour autant. Si nous n’avons plus à nous préoccuper de la position actuelle, parce qu’elle nous est donnée en permanence par l’électronique du bord, il s’agit de savoir où nous allons, et c’est un casse tête bien plus machiavélique. Autrefois, nous étions déjà bien trop contents de savoir où nous étions et cela nous prenait suffisamment de temps pour ne pas pouvoir en consacrer autant aux diverses tergiversations concernant la meilleure route à suivre. Il y avait moins d’informations à disposition, donc moins d’hypothèses diverses à analyser et à comparer. Aujourd’hui, dans des situations instables comme celles qui nous attendent, chaque nouveau fichier reçu remet en cause les hypothèses précédentes et la stratégie qui pouvait en découler. Ca occupe les méninges.
Tout ça pour dire, qu’au final, on va essayer de faire au mieux et qu’on verra bien pour la suite.
A bientôt
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