Miranda s’accroche

miranda-merron-campagne-de-franceAvec l’alizé, les voiliers de dernière génération font parler leur puissance en tête de la flotte des Class40. Parfaitement en contrôle de sa course, Miranda Merron s’applique à tirer le meilleur de son Campagne de France, un Pogo 40S2 lancé en 2010. Avec un professionnalisme et un souci du détail tout Britannique, la compagne d’Halvard Mabire navigue “propre”, aux petits soins pour l’état et les réactions de son bateau sur une houle de secteur nord nord ouest de plus en plus inconfortable. Elle s’accroche néanmoins à ce petit groupe de 12 voiliers clairement détachés du reste de la flotte, enchainant les empannages vers la Guadeloupe pour demeurer au plus fort d’un alizé mollissant.

Cette tendance à l’affaissement de l’alizé est clairement ressentie au sein du deuxième peloton de Class40, toujours emmené par l’inséparable duo Mabire-Caso. La baisse de pression dans l’ouest des Canaries est significative, et les vitesses chutent. La dorsale anticyclonique s’étend, et menace d’enfourner dans ces calmes le “groupe Mabire”. Une situation compliquée à vivre pour Halvard qui voit filer la tête de course, et qui doit désormais jouer, comme il l’expliquait hier, en “Ligue 2”.

Miranda passera ce matin sous la barre des 1 800 milles théoriques à parcourir, soit une petite dizaines de jours de course avant de rallier Pointe à Pitre.

Miranda, Campagne de France
Le vent était bien établi hier soir à 22-25 nœuds, parfois plus. L’état de la mer grossit, avec de très grosses vagues, et toujours d’excellentes conditions pour barrer. Mais pas hélas, pour le pilote automatique qui ne sait pas “lire” les vagues. J’en ai connu une particulièrement abrupte, dans laquelle j’ai piqué proue en vent, à plus de 17 nœuds, qui a failli se terminer en désastre quand le bateau a dérapé en un espèce d”empannage chinois (manœuvre involontaire avec pour résultat de mettre les voiles à contresens). Ne souhaitant pas passer ma journée à récupérer le  spinnaker enroulé autour de l’étai, j’ai envoyé le gennaker. C’est moins rapide, j’ai perdu quelques milles, mais c’est mieux que le scénario décrit plus haut…

A par cela, il y a un nouveau bruit sur le pont,  celui des poissons volants qui percutent le bateau. La plupart se débrouille pour s’enfuir en battant des ailes, si l’impact ne les a pas assommé.

Miranda, à court de fromage frais Maitres Laitiers

 

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